Le portrait du mois : Marion Trahay

1 – Bonjour Marion, vous êtes Coordinatrice des études au COSIE pour les L2-L3 langues et ISPEF. Pourriez-vous nous expliquer votre parcours professionnel ?

Marion : Après un Master de Management Interculturel et Communication événementielle à l’UCLY de Lyon (et une licence LEA Anglais-Italien), j’ai travaillé dans le domaine de l’événementiel pendant une dizaine d’années. Essentiellement dans l’organisation de congrès scientifiques et médicaux pour les médecins et scientifiques de Lyon dans un premier temps, puis pour l’antenne française de MCI, une agence d’événementiel internationale, basée à Paris, pendant le COVID. J’ai aussi dans mon parcours, travaillé deux ans en hôtellerie, pour le groupe ACCOR, pour découvrir l’envers du décor de prestataires d’événementiel, j’y ai beaucoup appris. J’occupais le poste de responsable d’un espace de co-working mais aussi d’assistante commerciale pour les séminaires et évènements organisés à l’hôtel. Après un bilan de compétences, j’ai choisi de me reconvertir et de travailler dans l’accompagnement avec pour objectif de travailler avec les jeunes. Suite à une formation de conseillère en évolution professionnelle, j’ai postulé au COSIE (Centre d’Orientation, des Stages et de l’Insertion des étudiants) de l’Université Lumière Lyon 2 et suis depuis novembre 2022, coordinatrice des études pour les étudiantes et les étudiants de L2 & L3 de l’UFR de Langues et de l’ISPEF (Sciences de l’éducation) en binôme avec Maude AUBERSON pour les L0 et L1.

2 – Vous avez fait une réorientation, mais quel est le parcours traditionnel pour faire ce métier ? 

Marion : Il y en a plusieurs, soit un BUT ou licence professionnelle en sciences humaines, économiques & sociales, mais vous pouvez aussi aller jusqu’au Master. Par exemple, le master mention Métiers de l’Insertion et de la Formation pour Adultes qui existe à l’ISPEF à l’Université Lumière Lyon 2. Ces formations donnent accès à des postes dans des structures proposant des accompagnements à l’insertion/l’évolution/la reconversion professionnelle ou à la formation et l’orientation pour les jeunes (16-25) et les actifs, comme des Missions Locales, des services d’orientation en université, France Travail, et les entreprises privées proposant ces services d’accompagnement professionnel. Pour être conseillère d’orientation en collège, lycée, CIO, le titre de Psychologue de l’Education Nationale est requis. Dans ce cas, un master de psychologie et les concours sont nécessaires. 

3 – Quelles sont les qualités essentielles pour devenir Coordinatrice des études ?

Marion : La patience, l’écoute active, la curiosité, la neutralité et la confidentialité. 
 

4 – En quoi votre parcours vous a aidé dans vos missions de coordinatrice des études pour l’UFR des langues ? 

Marion : La spécialisation et la connaissance des débouchés des filières de Langues. Maude AUBERSON et moi sortons toutes les deux de formations en langues. Nous avons eu des expériences préalables différentes mais en lien avec les langues. Nous avons donc une connaissance assez précise des débouchés, des possibilités, des pré-requis et de ce que vivent les étudiantes et les étudiants en langues.
 

5 – Pourriez-vous nous expliquer comment se déroule une journée type en tant que Coordinatrice ?

Marion : Après un bon café, la tâche première est de consulter nos boîtes emails, répondre aux sollicitations (prise de rdv, suivi de projets …). La majeure partie du temps, nous recevons des étudiantes et étudiants en entretien individuel sur les questions d’orientation, de réorientation, d’accompagnements aux candidatures (MonMaster, Parcoursup, Ecandidat) et à la réussite. Nous créons, préparons et animons des ateliers, conférences. Nous préparons aussi en équipe des outils pour aider nos étudiantes et étudiants dans les accompagnements et suivis. Au COSIE, nous travaillons beaucoup en transversalité entre les pôles et en binôme, ce qui permet une richesse des ressources et des possibilités.  
 

6 – Quels sont vos projets pour développer l’insertion professionnelle des étudiantes et des étudiants de langues ?

Marion : L’insertion professionnelle est la mission principale de mes collègues du Pôle Stages et Insertion du COSIE. De mon côté, je suis plutôt missionnée pour les aider à définir ce qui les motive, les valeurs qui leurs sont chères, les aider à se repérer dans la multitude des formations proposées, découvrir le champ des possibles, à aller tester ce qui leur plait et à candidater. Pour les langues, il s’agit surtout de se préparer tôt pour la suite de ses études, en étant stratégique dans ses choix. Ils peuvent être déterminants pour une candidature en licence professionnelle ou en Master. Les filières de langues mènent vers des débouchés assez larges, de fait, chaque parcours devient unique dès lors que les étudiantes et les étudiants se saisissent des opportunités de choix de spécialisation qui leurs sont proposées à l’Université Lumière Lyon 2 (Minerve, EO, parcours…). Ne surtout pas oublier la mobilité. Partir à l’étranger, de manière générale et tout particulièrement quand on étudie les langues est le meilleur moyen de confirmer son niveau, mieux comprendre la culture que l’on étudie et acquérir des compétences personnelles importantes pour la suite.   
 

7 – Que conseillez-vous aux étudiantes et étudiants en langue qui ne savent pas où s’orienter après la licence ?

Marion : De prendre rendez-vous avec Maude AUBERSON si l’étudiante ou l'étudiant est en L1 et avec moi, jusqu’en juillet, si en L2, L3. 
 

8 – Quel est le meilleur conseil que vous pourriez donner à un étudiant ou à une étudiante et qui vaudrait pour toute sa scolarité ?

Marion : De ne pas hésiter à se confronter, à tester, et rencontrer des personnes qui ont un parcours qui les inspire occupent un emploi qui les intéresserait. Le premier réseau ne passe pas uniquement par LinkedIn ou autre plateforme au début, il commence avec la famille, les amis, les enseignants ou personnes qui les entourent. Se connaitre, se confronter et échanger sont trois éléments majeurs qui seront clés dans le choix de formation ou même d’une orientation.  Par exemple, choisir les Sciences de l’Education parce que l’on veut être professeur des écoles c’est bien, mais réaliser un stage ou avoir une expérience professionnelle dans une école pour se confronter au terrain c’est mieux. Ce qui peut être déstabilisant par contre, serait de foncer tête baissée vers un objectif ou un rêve, sans aller s’essayer sur le terrain, et une fois atteint, après une licence et un master (5 ans), se rendre compte qu’il n’est pas pour nous. C’est fréquent dans les métiers vocationnels tels que l’éducation ou les métiers « à la mode » comme ceux du marketing d’influence ou du community management. Il y a l’image qu’on se fait d’un métier, et la réalité du terrain. 
 

9 – Pouvez-vous nous raconter un moment fort que vous avez vécu pendant vos deux premières années à Lyon 2 ?

Marion : Vu mon parcours, j’ai ADORÉ participer au Salon de l’Etudiant ou aux JES (Journées des Etudes Supérieures). Les échanges avec les jeunes, les parents, les enseignants de nos filières, et l’effervescence de tels événements… Surtout de ne plus les vivre en tant qu’organisatrice (rires) !
 

10 – Quels ont été les enseignements que vous avez pu tirer de cette expérience ?

Marion : Nos étudiantes et nos étudiants sont plein de ressources, mais pleins de doutes aussi et se remettent beaucoup en question. Les écouter, travailler avec eux sur leurs motivations, les voir en action et acteurs de leurs propres parcours est vraiment moteur pour nous. J’ai appris tant de choses qu’il serait difficile de résumer. J’ai pu notamment, améliorer mes compétences d’écoute active et surtout redéfinir ma notion du temps.
 

11 – Quelle rencontre vous a le plus marqué pendant votre séjour à Lyon 2 ?

Marion : La première qui me vient en tête serait la rencontre avec mon binôme. Le courant est passé très vite avec Maude AUBERSON et c’était comme si nous avions toujours travaillé ensemble. C’est déroutant mais tellement enrichissant. Après de manière générale, j’ai adoré travailler avec chacun et chacune, que ce soit au COSIE, à l’UFR des Langues ou à l’ISPEF. 
 

12 – Si vous deviez donner un seul mot pour qualifier cette expérience, quel mot choisiriez-vous ?

Marion : Epanouissante. 

1 - Quelle est la ville où vous aimeriez vivre ?

Marion : Cape Town (Afrique du Sud) 

2 - Quel est votre film culte ?

Marion : Il y en a tellement… J’ai un film culte en fonction de chaque état d’esprit… Pour ne pas choisir, prenons un dessin animé : Le Roi Lion.
 

3 – Quel est votre métier de rêve ?

Marion : Un métier avec les jeunes, mêlant insertion professionnelle, orientation et événementiel ? 
 

4 - Quel est votre mot favori ?

Marion : « Allez, bisous »

5 - Qu'est-ce qui vous fait peur ?

Marion : Les araignées, les pigeons, les guerres de pouvoir !
 

6 - Quel est le don que vous aimeriez posséder ?

Marion : De transplaner !
 

7 - Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?

Marion : J’ai relu un Harry Potter dernièrement, je suis assez fan je dois dire !
 

8 - Que vous reproche-t-on souvent ?

Marion : Je peux être têtue
 

9 - Qu'est-ce qui vous fait rire ?

Marion : Tout, je suis très bon public. 
 

10 - Que détestez-vous ?

Marion : La manipulation, l’hypocrisie et les choux de Bruxelles. 
 

11 - Quelle est votre devise ?

Marion : “And as we let our own light shine, we unconsciously give other people permission to do the same" Nelson MANDELA ou, Hakuna Matata !
 

12 - Quel est le moment de la journée que vous préférez ?

Marion : L’after work et le soir !
 

13- Quel est votre animal totem ?

Marion : D’après mes collègues du COSIE je suis une otarie vive : rien n'affecte ma bonne humeur !